Cette notion n'est pas un des sujets d'actualité en Turquie. Même si la Turquie une connue une croissance économique considérable, est un pays émergent qui a conduit à l'émergence d'une importante classe moyenne. Cependant, cette notion ne fait pas la fait pas la une des journaux car elle est mal connue de la population qui se désintéressée de cela. Même si quelques caractéristiques de la classe moyenne sont connues, la classe moyenne représente une part importante de la population des ménages en Turquie (75,4 %).
Leurs comportements, leurs aspirations et leurs attentes reste sans réponse pour le moment en raison d'une forte hétérogénéité, notamment en termes de statut dans l’emploi, de niveau d’éducation ou de revenu. De ce fait, dans cette classe se côtoie ruraux et urbains, gens de culture moderne et occidentalisée et populations plus conservatrices. Malgré cette hétérogénéité, une caractéristique ressort de cette classe; ce sont des classes consommateurs. Cela se traduit par des dépenses de consommation élevées s'accompagnant d'un fort taux d’endettement des ménages, ce sont des populations qui se déplacent, investissent dans l’éducation, le logement et la santé.Â
Une autre particularité est qu'elle entretient des rapports complexes avec les pouvoirs publiques. Cela est dû à la très forte hétérogénéité socio-économique des classes moyennes qui limite leur capacité d’organisation collective et d’influence politique. Par ailleurs, nous pouvons noter une absence de politique de promotion de la classe moyenne en tant que groupe social. Tout se passe comme si le pouvoir ne cherchait pas à générer une classe moyenne mais à accompagner l’émergence d’une diversité de groupes en position de le soutenir mais tout en n’ayant pas suffisamment de liens pour s’unir contre lui.